mercredi 21 mars 2007

Un texte à méditer....



Votre vie est pleine de combats et d'effort.
Chaque jour, même si vous ne vous en rendez pas compte, vous
vous rapprochez de vos objectifs.

Mais attention! Vous pouvez avoir un ennemi capable de
détruire sans pitié TOUT ce que vous avez construit avec tant de
travail.

Je veux parler du ressentiment.
Le ressentiment, c'est comme boire soi-même un poison pour
essayer d'empoisonner l'autre.




Au moment où la douleur la plus vive s'estompe, la rancoeur
s'installe. Elle s'envenime, comme une plaie ouverte qui ne veut
pas guérir.

Le ressentiment est un monstre. Il peut avoir les proportions
que vous lui donnez: vous pouvez l'alimenter de vos pensées et
de votre auto-compassion. Plus il se développe, plus votre vie
en est affectée.

L'énergie que vous investissez dans ce fantôme de votre
esprit, est la même que celle que vous pourriez
utiliser pour réaliser vos rêves et vivre la vie pleine et
entière que vous méritez.

Celui qui ne pardonne pas s'isole de plus en plus, sa rancoeur
l'empêche de goûter pleinement les fruits de la vie.

Avec le rancoeur, tout devient négatif, comme embrumé par le
tourment de l'amertume.

Est-ce celui qui souffre de rancoeur qui mérite le plus notre
admiration? Ne serait-ce pas plutôt CELUI QUI PARDONNE?

Tout ce qu'obtient celui qui se venge, c'est de fixer à
jamais sa douleur dans son subconscient.

La meilleure vengeance, c'est de "laisser tomber", de
poursuivre sa route, de se débarrasser du poids de la rancune
et de continuer à se construire au lieu de se laisser détruire.

Le pardon est un cadeau que vous vous faites à vous-même.


C'est un cadeau de paix, un soulagement. C'est la décision de
regarder la lumière au lieu de l'obscurité, de vous diriger vers
cette lumière, vers le meilleur de vous et de votre vie.

Ne pardonnez pas pour que l'autre change. Acceptez le fait
qu'il ne sera jamais comme vous le souhaitez et cela ne dépend
pas de vous.



Vous avez donné à un autre le pouvoir de vous rendre
malheureux. REPRENEZ-LUI CE POUVOIR.

Pardonnez, et votre immense capacité de construire votre
propre tranquillité intérieure vous reviendra.

Et ça c'est bon pour toutes les religions

samedi 17 mars 2007

Le Forum mondial de Nairobi...



Coming out africain
Fin janvier, le Forum social mondial de Nairobi a pour la première fois réservé une place importante au combat des mouvements LGBT africains. Rencontre avec un militant congolais exilé au Kenya.
mars 2007

Destiné à offrir une plateforme de dialogue et de rencontre aux militants, mouvements sociaux et coalitions des cinq continents, le Forum social mondial s’est tenu, pour la première fois depuis sa création, en Afrique, à Nairobi (Kenya). Visant à remettre l’être humain au centre des préoccupations internationales et offrir une alternative concrète et durable aux dynamiques colonialistes, néo-libérales et capitalistes, le Forum s’articule autour de principes tels que justice sociale, solidarité internationale, égalité entre femmes et hommes, la paix et l’environnement.

Cela dit, ce 7e Forum a aussi été le premier coming-out de l’Afrique, où les minorités sexuelles sont souvent perçues comme perverses, dangereuses, amorales voire démoniaques. Parmi plus de 1300 conférences, ateliers et débats concernant une multitude de sujets génériques (éducation, pauvreté, religion, conflits armés, société civile ou encore droits humains), une cinquantaine ont abordé des questions spécifiquement LGBT (égalité, genre, prostitution, HIV, droit à la différence, aspects juridiques etc.) De surcroît, une tente d’accueil intitulée «Q-Spot» (pour «Queer Spot») servait d’espace de rencontre, d’échange et de dialogue pour les participants désirant s’informer ou découvrir l’univers LGBT. Ils y étaient accueillis par Luzau Basambambo, un journaliste de 37 ans, qui a dû fuir son pays, la République démocratique du Congo, à cause de ses activités politiques et de ses préférences sexuelles. D’abord vers l’Ouganda, où il est incarcéré et torturé à plusieurs reprises et perd son statut de réfugié sans possibilité de faire appel, puis il s’exile au Kenya en 2006, où il écrit et milite actuellement pour les droits LGBT.

Que représente pour toi ce premier Forum africain?

C’est avant tout la convergence de différents groupes LGBT permettant la reconnaissance et la revendication des droits des minorités sexuelles. C’est la première fois qu’il y a une telle visibilité au Kenya et en Afrique, c’est du jamais vu. Ca nous a permis de nous rencontrer et de montrer que l’on existe.

Comment vit-on son homosexualité lorsqu’on est africain?
L’homophobie est omniprésente en Afrique, de la police au gouvernement, en passant par nos voisins. De ce fait l’homosexualité est stigmatisée, les activistes sont ignorés et marginalisés, voire abusés. Les autorités nient l’existence des communautés LGBT et par conséquent les sévices auxquels elles sont soumises. Au sein de la population, la discrimination est ouvertement justifiée et encouragée au nom de la moralité, de la religion ou de l’idéologie.

Qu’en est-il de ton activisme?
Les droits humains doivent être universels et indivisibles. Par conséquent, on ne peut pas avoir une approche sélective, défendre des thèmes «sexy», tels que les enfants ou les femmes, et complètement laisser de côté les droits LGBT. Je me bats donc pour éviter l’exclusion et promouvoir nos prérogatives afin qu’un autre monde soit possible à l’avenir.

mercredi 14 mars 2007



Les quartiers gays aux États-Unis menacés de perdre leur identité?
Lisa Leff

Associated Press

San Francisco

Les quartiers gays aux États-Unis risquent-ils de disparaître? Ces enclaves, même branchées, semblent en tout cas menacées d'une crise identitaire alors que l'acceptation de l'homosexualité progresse dans la société américaine.

À San Francisco, le quartier Castro est connu depuis longtemps comme un bastion homosexuel. Mais pour Brian Basinger, une figure de cette communauté, il risque de se transformer en musée ou pire, un lieu où les gays pourraient un jour ne plus se sentir chez eux.

Pendant plus de 30 ans, la plupart des grandes villes aux États-Unis ont eu des lieux réputés fréquentés par les homosexuels, comme West Village et Chelsea à New York, Dupont Circle à Washington et South End à Boston.

Mais alors que les homosexuels ont gagné des droits et, globalement, une plus grande acceptation sociale, les militants de la cause gay estiment que ces quartiers risquent de perdre leur identité. «Certains disent: «nous n'avons plus besoin de Castro car San Francisco est devenu notre Castro'«, explique Don Romesburg, du Club démocratique des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels.



Don Reuter, un écrivain de New York qui mène des recherches sur l'essor et le déclin de quartiers gays dans le pays, observe la même tendance à La Nouvelle-Orléans, Philadelphie et Seattle. Il évoque un processus de «Disneylandisation» avec l'installation de grandes enseignes commerciales dans des lieux désormais «débarrassés de toute référence au sexe».

«Qu'est-ce qui rend ces quartiers gays? Pas grand-chose», souligne M. Reuter, qui prédit qu'en dehors de New York, San Francisco et quelques autres grandes villes, les quartiers gays vont disparaître.

Au début des années 70, une autre atmosphère régnait dans les «ghettos gays». Des hommes qui avaient caché leur homosexualité à leur entourage pouvaient y mener une vie ouvertement gay pour la première fois. Le climat a été assombri par l'arrivée du SIDÀ dans les années 80.

Aujourd'hui, la peur du SIDÀ a reculé et les quartiers gays sont devenus des lieux attractifs pour les promoteurs immobiliers cherchant à convaincre les familles de revenir dans les centre-villes. Signes d'un changement à Castro, un hôtel a installé des grilles de sécurité l'an dernier pour éviter que son terrain ne devienne un lieu de rencontre gay et deux petits commerces locaux installés de longue date ont été remplacés par des succursales de grandes enseignes commerciales.

Plusieurs organisations à but non lucratif ont également déménagé à cause de la hausse des loyers tandis que 500 nouveaux appartements sont prévus dans la zone, dont la moitié à vocation familiale. Mais Castro n'est pas encore envahi par les hétérosexuels.

Après la station balnéaire de Provincetown (Massachusetts), ce quartier compte la plus forte concentration de couples du même sexe aux États-Unis, selon des estimations de 2005 du bureau du recensement. Et San Francisco arrive en tête des grandes villes américaines avec un taux de résidants homosexuels qui atteint 15% de sa population.

Certains militants soulignent que les quartiers homosexuels risquent de perdre de leur spécificité à l'avenir, comme c'est déjà le cas dans certaines localités. Dans le quartier Midtown d'Atlanta, les discothèques gays ont ainsi récemment laissé la place à des appartements.

Autre tendance, entre 2000 et 2005, les dix États qui ont enregistré la plus forte progression en pourcentage des couples gays sont tous dans le Midwest, souligne Gary Gates, un démographe. «Il y a trente ans, si je vivais dans le Midwest et que j'étais gay, j'aurais pensé aller à San Francisco ou New York», dit-il. «Aujourd'hui, une personne peut aller à Kansas City et trouver une communauté gay relativement active et ouverte.»